Passer au contenu
Monture exceptionnelle : une paire en or des années 80
Dans l’univers des lunettes reconditionnées, certaines pièces se distinguent immédiatement. Non seulement par leur beauté, mais aussi parce qu’elles racontent une époque. C’est le cas de cette monture dégriffée en métal plaqué or, conçue dans les années 1980, qui réunit élégance, sobriété et savoir-faire.
Une monture dégriffée au raffinement discret
Dire qu’une monture est dégriffée signifie qu’elle ne porte plus la marque d’origine. Loin d’être un signe de moindre qualité, c’est souvent l’inverse : ces lunettes étaient fabriquées dans les mêmes ateliers que les modèles griffés, destinés aux grandes maisons, mais vendues sans logo ou distribuées sous d’autres circuits. Ici, le soin apporté aux finitions ne laisse aucun doute sur l’origine haut de gamme.
Le plaquage or, procédé phare de la lunetterie de luxe de l’époque, consistait à recouvrir la base métallique (souvent en maillechort) d’une fine couche d’or, mesurée en microns. Les mentions “plaqué or 10 microns” ou “20 microns” garantissaient une longévité accrue. Ce n’était pas seulement esthétique : le plaquage protégeait la monture de l’oxydation et conférait une brillance qui traversait les années.
À cela s’ajoutent les branches galbées en crochet, une signature technique typique des années 1980. Elles venaient se poser derrière l’oreille pour assurer un maintien parfait, même lors d’un port prolongé. Un détail aujourd’hui rare, qui renforce le caractère authentiquement vintage de la monture.
Un témoignage du passé
Les années 1980 : entre discrétion et affirmation
Les lunettes rondes plaquées or, comme ce modèle, reflètent l’esprit d’une décennie paradoxale. On associe souvent les années 1980 à l’exubérance — couleurs vives, formes XXL, logos omniprésents. Pourtant, une autre tendance cohabitait : celle de la sobriété élégante, marquée par le retour des formes fines et minimalistes.
Ces lunettes plaquées or appartenaient à cette deuxième veine. Elles étaient souvent portées par des intellectuels, des artistes, ou des professionnels qui cherchaient à allier sérieux et raffinement. On pouvait les voir associées à des chemises claires, des vestes structurées, parfois même à des pulls sobres portés sur les épaules — un style qui oscillait entre rigueur académique et élégance bourgeoise.
Historiquement, la France (notamment le Jura) et l’Italie dominaient alors la production de lunettes haut de gamme en Europe. Les ateliers maîtrisaient le plaquage or et proposaient des modèles à la fois robustes et sophistiqués. Certaines célébrités, comme le philosophe Michel Foucault ou l’écrivain Umberto Eco, arboraient des lunettes rondes dorées qui incarnaient parfaitement cette esthétique : discrète, mais immédiatement reconnaissable.
L’art de la restauration manuelle
Même les montures les plus nobles perdent de leur éclat avec le temps. Pour redonner vie à ce modèle plaqué or, nous appliquons un protocole spécifique de restauration :
-
Nettoyage aux ultrasons : un bain d’ultrason élimine les impuretés invisibles.
-
Séchage minutieux : chaque recoin est inspecté et essuyé avec soin.
-
Désoxydation ciblée : un produit appliqué au coton-tige ravive le métal sans altérer le plaquage.
-
Polissage manuel : à la laine d’acier extra-souple, chaque détail est travaillé à la main pour redonner au plaquage sa brillance originelle.
Cette approche artisanale respecte la valeur patrimoniale de la pièce et prolonge sa durée de vie de plusieurs décennies.
Une pièce rare et précieuse
Cette monture dégriffée plaquée or est plus qu’un simple accessoire : c’est un objet de culture. Elle témoigne d’une époque où l’élégance se faisait discrète, mais exigeante. Sa silhouette ronde, ses branches en crochet et son éclat d’or en font un modèle rare, capable de traverser le temps sans perdre en modernité.
Chez Oculus Reparo, nous parlons ici d’une monture exceptionnelle. Restaurée avec soin, elle incarne à la fois l’héritage d’un savoir-faire lunetier et la promesse d’un style intemporel.